Il ne compte pas son temps… Ambulancier et agent de chambre mortuaire au centre hospitalier de Cornouaille, représentant syndical engagé, Kevin Nabat est porté par ses passions. La musique et ce petit coin de campagne où il a grandi, à Kernével, animent aussi pleinement ses jours et ses nuits. Il préside l’association Music’Soul, en pleine effervescence avant la 3e édition du Soul Moon festival, du 9 au 11 mai.
Tout serait né dans la cour de l’école maternelle de Kernével, il y a une trentaine d’années. Romain, Quentin, Aurélien, Yohann, Antoine et les autres… « On s’est tous rencontrés là, à l’âge de 2 ans, s’amuse Kevin. Pour certains chez la nounou même. D’autres se sont greffés à l’époque du collège. Et puis, maintenant, il y a les petits frères et sœurs, les parents »…
Attachés à Kernével
Music’Soul, c’est ça… Des amis, des familles, tous attachés à Kernével, cette commune associée à Rosporden. Pas de figure de proue mais une aventure collective qui dure. La musique ? C’est ce lien qui unit les troupes. « On a tous fréquenté tous les festivals du coin ensemble », raconte Kevin, qui compte 18 ou 19 festivals du Bout du Monde à son actif, et qui a connu son baptême de Charrues à 13 ans.
Pour lui, comme pour tous les organisateurs du Soul Moon, « la musique, c’est à la fois fédérateur et émancipateur ». Fans de musique, d’accord… Mais de là à se lancer dans l’organisation d’un festival… « On a commencé il y a pas mal d’années par une soirée entre nous, qui s’est vite transformée en quelque chose de plus balèze, se souvient-il. Avec une petite scène installée dans un corps de ferme ».
Une sorte de déclic, avant de passer à des événements plus officiels. C’est comme ça que l’association voit le jour, en 2016. Elle enchaîne alors les rendez-vous.
Un festival et un village
La parenthèse du covid est mise à profit pour organiser des lives d’une heure, sur les réseaux sociaux, avec les groupes amis. Et surtout à imaginer quelque chose de plus grand. Un vrai festival. On est en 2022. Le Soul Moon voit le jour.
« Notre modèle, c’est Terres du son, à côté de Tours, explique Kevin Nabat. Avec un espace festival et un village. On tient à ce qu’il y ait un accès gratuit à ce village ». Car le Soul Moon se donne quelques principes. Il se veut accessible financièrement au plus grand nombre, refusant de jouer la carte de la surenchère tarifaire.
Il se veut local et ancré sur son territoire aussi. « C’est sûr que ce serait plus simple dans une grande ville, note le président. Mais on a grandi ici. On aime ce coin ». Et puis le plaisir reste le fil conducteur. Celui du public. Et celui des organisateurs. « Le collectif et le plaisir, c’est ce qui fait que ça tient », assure Kevin.
Grosse affiche du 9 au 11 mai
Ce p’tit festival qui monte a décidé de franchir un nouveau cap, cette année. Du 9 au 11 mai, il passera à trois jours, avec une quinzaine de groupes à l’affiche. Féfé, Sergent Garcia, La Ruda, Lyricson, Sidi Wacho, Plantec, entre autres. De quoi attirer du beau monde, à Kernével.
Pratique
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